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Ce que les Français•es pensent de leur logement

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Enquête. Alors que les difficultés pour se loger demeurent, et que le logement concentre une part toujours plus croissante de leur budget, les Français•es apprécient de plus en plus leur habitation.


Selon les chiffres dans la dernière grande enquête logement, dont les données ont été recueillies jusqu’à la mi-2021, 78,7 % des ménages estiment leurs conditions de logement satisfaisantes ou très satisfaisantes, et cette proportion s’accroît de 2,1 points par rapport à 2013, date de la dernière enquête. De l’augmentation de la surface habitable à un meilleur confort énergétique, plusieurs critères expliquent le phénomène.

Des locataires à plaindre ?

Derrière l’enthousiasme, notons en préambule que le taux de satisfaction des Français•es cache de fortes disparités d’appréciation en fonction des différentes catégories interrogées. En effet, 27,8 points séparent le taux de satisfaction des propriétaires (90,4 %) de celui des locataires (62,6 %), alors que l’avantage est massivement donné au logement individuel au détriment du collectif. Si la taille des terrains sur lesquelles les maisons individuelles s’implantent diminuent, le fameux « modèle pavillon » ne cesse de séduire : 69 % des propriétaires d’un logement collectif aspirent à l’achat d’une maison. Sur la période 1975-2009, 40 % d’entre elles étaient construites sur un terrain de plus de 1 000 m2 ; depuis 2010, seules 29 % le sont. Moins de jardin, donc, mais un jardin quand même (présent dans 95% des logements individuels).


Des espaces et des âges

Côté surfaces habitables, la taille moyenne des logements occupés s’accroît, passant de 92,3 m2 en 2013 à 93,2 m2 en 2020 (une augmentation en partie portée par l’agrandissement des maisons individuelles du parc ancien), tandis que les résidences principales construites depuis 2010 ont des surfaces moyennes légèrement inférieures à celles de l’ensemble du parc (112 m2 en moyenne pour les maisons, 64 m2 pour les appartements).

Ainsi, les ménages disposent en moyenne d’une surface de 51,2 m2 par personne contre 49,7 m2 en 2013. Cette surface disponible qui augmente recouvre là encore de vraies disparités, puisque la surface varie du simple au double en fonction de l’âge. Les 30-39 ans bénéficient de moins de la moitié de place que les 75 ans et plus (35 m² contre 71 m²). De quoi donner raison à plus d’habitat intergénérationnel ?



Fenêtres, balcons et mobilités

Enfin, l’enquête logement renseigne sur la qualité des logements, qui s’améliore. Alors qu’un tiers des ménages occupe un logement présentant un ou plusieurs défauts graves (l’étude cible notamment les fenêtres laissant passer l’air), certains facteurs renforcent le confort objectif des Français•es.

Les espaces extérieurs privatifs présence d’espaces extérieurs privatifs (balcon, loggia, terrasse, jardin ou cour privatifs) se généralise : 82 % des résidences principales construites depuis 2010 en sont pourvues, contre 79 % pour celles de la décennie précédente et 33 % avant 1949. La présence d’une place de stationnement diminue légèrement dans les constructions récentes, avec une moindre présence de garages, box, et parkings en plein air, partiellement compensée par le développement de places de parking souterrain (28 % pour les constructions plus récentes, contre 11 % en moyenne). Les locaux à vélos fermés se développent. Ils équipent 61 % des résidences principales collectives construites depuis 2010.




Enfin, les milieux les plus urbains se déclarent plus défavorisés s’agissant des espaces verts, de la qualité de l’air, du bruit ou de la sécurité. Et, sans surprise, la proportion de ménages estimant leur logement peu accessible par les transports en commun croît très fortement avec l’éloignement des centres urbains et des grandes aires d’attraction des villes.


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